Grand tour des Encantats partie 2
Pour cette deuxième partie du raid à ski espagnol, nous partons de la station de ski d'Espot par les remontées mécaniques. L'ambiance est à la compétition décontractée, avec tous les surfeurs du coin venus tenter le monitorat de surf. Au dessus des pistes, deux coups de peaux de phoque et nous voila de nouveau en terrain vierge.
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Première descente du jour en versant N d'un petit col sous le col de Muntanoy.
La petite couche de fraiche rend le ski tout doux. |
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En tirant tout droit vers l'Estany Negre, nous descendons un petit couloir sympathique. |
Enchantement des paysages des Encantats en remontatnt au col de Monestero.
Des pins et des sommets pointus. |
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Au passage du col de Monestero nous ne résistons pas à gravir la cime de Perguera qui nous vaudra un peu d'alpinisme sur une belle arête en plein ciel. |
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Sous le col de Monstero une grande descente nous attend jusqu'au lac de St Maurice. |
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Vincent lâche les freins dans la descente : c'est que le refuge Amitges est encore loin et l'heure tourne. Feu vers le bas! |
Après la descente sauvage du vallon de Monestero, il faut remonter au pas de course au refuge Amitges. On arrive pile à l'heure pour le repas. Un plat de pâte par personne plus loin, la fatigue est déjà partie et il reste seulement les superbes images de la longue bambée du jour avalée.
On retrouve les groupes qui font le tour classique des Encantats, avec en plus quelques copains aspirants guides de ma promo. Mais la nourriture du refuge précédent leur a laissé des souvenirs, car ils sont tous brassés et la nuit ne va pas être triste pour certains.
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Le très beau et confortable refuge Amitges lové au pied de son mini Capucin de 200m qui regorge de belles voies d'escalade. |
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En face du refuge: les fameuses aiguilles des Encantats qui donnent leur nom au massif. La petite devant et la grande à droite.
800m du pied des éperons au sommet et un couloir central magnifique presque tout en neige! Avis aux alpinistes. |
Nous quittons avec regret le nid douillet du refuge d'Amitges pour traverser le col de Saboredo derrière les aiguilles d'Amitges. Certains n'ont pas dormi de la nuit dans le refuge à cause d'un ventre barbouillé, mais le pire est à venir!
Enfin une étape où l'on est pas tout seul pour partager les belles traces.
Nos compagnons du jour ne voient pas les choses sous le même oeil, les problèmes digestifs continuant à faire rage au point de se tordre de douleur sur la neige. |
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Pause déjeuné au refuge Saboredo qui a été le théâtre d'une nuit épouvantable d'après le gardien: 3 personnes évacuées en hélicoptère à cause d'une diarrhée et de nausées atroces!
On ne va pas traîner dans ces lieux contaminés.... |
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Nous voila donc parti l'après midi même pour le refuge Colomers en traversant une brèche juste au sud du Sendrossa.
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S'ensuit une descente grisante sur la vallée de Colomers sur une neige juste décaillée comme il faut dans ce versant plein de soleil. |
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Plus bas on retrouve des coins de poudre entre les petits pins juste espacés comme il faut pour ne pas gêner le ski, comme souvent dans ce massif. |
Le refuge Colomers au bord de son grand lac. Le gardien n'est pas si bourru que ce que l'on peut lire ici ou là sur le web: juste un peu maniaque de la propreté et du rangement... |
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Tient, mais voila un groupe de français dans ce refuge, et pas des moindres: toute la famille Keller au grand complet en passant par Marc le PDG de SBM à Monaco jusqu'à notre Jacques Keller auteur de quelques perles du Verdon comme Naziaque ou Virillimité.
Après une soirée à refaire l'histoire de l'âge d'or des Calanques et du Verdon, nous repartons vers le dernier refuge: Restanca, en skiant quelques sommets au passage.
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Mathieu sous la cime de Traversani qui propose une très belle crête sommitale aérienne. |
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La fin de la descente du Montardo sur le barrage de Restanca. 7ème jour de ski les jambes connaissent les mouvements par coeur. Il n'y a qu'à se laisser glisser et les virages viennent tout seul. |
Dernier jours de ski: on finit en beauté en remontant le sauvage versant nord du Bessiberi Nord jusqu'à la brêche Peyta qui passe très bien en ski.
Vue sur le val d'Aran. |
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Pour finir une dernière descente de 1100m dans le canyon impressionnant de Vallavessina: notre premier "Barranc" en ski. En fait, ça passe toujours très bien, mais chaque ressaut
laisse planer le suspens d'une issue scabreuse. |
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De retour au barrage de la Caldes de Boï, on se fait cueillir par la pluie: un brusque retour à la réalité souvent plus difficile que ces vacances de rêve. C'est toujours un véritable lavage de cerveau que ces voyages au long cours en montagne. Au fond je pense que c'est ce que l'on vient y chercher: oublier, oublier les contraintes, les horaires, les transports pour mieux penser à son bien être. D'ailleurs j'en connais un qui ne se sent plus depuis qu'il est rentré à Nice!