REVALPIN

Guy Héran

26 Mai 2008 , Rédigé par Revalpin Publié dans #Escalades

Pas facile de trouver un bout de rocher sec ces derniers temps. Heureusement quelques falaises bien déversantes gardent un peu de rocher sec dans le sud. Dimanche nous sommes retournés à la paroi rouge au Verdon grimper la voie Guy Héran alors que des trombes d'eau s'abattaient dans le canyon. Les parois d'artif du Verdon sont de véritables refuges pour grimpeur en cas de pluie insistante. On avait déjà pu le tester dans Mescalito il y a plus d'un an.

  Muriel au prise avec les grandes fissures des premières longueurs qui passent tout en libre en 5c max il parait!

Pourtant ça déverse déjà fort.
 Heureusement un peu de marche dans une grande baume vient décontracter l'atmosphère alors que le plus dur reste à faire.

On voit bien les grandes fissures dont on sort à droite de Muriel.

Et pendant ce temps, un rideau de pluie s'abattait derrière nous, venant gonfler le débit du Verdon déjà bien fort jusque là, à tel point que nous avons eu de plus en plus de mal à nous entendre d'un relais à l'autre. Avec ce temps de chien, aucun promeneur ne se baladait sur le sentier Martel et c'était tant mieux à cause des chutes de pierre inévitables dans le rocher pourri.
La voie est globalement à l'abri sauf la longueur de sortie qui peut poser souci. Nous avons aussi eu les 2 premières longueurs mouillées à cause de l'eau qui se brumise en tombant des dévers 200m plus haut et qui mouille du coup un peu plus que la simple verticale des toits. En plus les dévers en bombés du haut favorisent le ruissellement de l'eau le long du rocher pour pas arranger les choses.

 Après quelques dévers de plus, le gaz se creuse. Ca faisait un baye que l'on ne c'était pas retrouvé dans une ambiance pareille.

A chaque fois que je regarde en bas, j'ai mal aux yeux!

Le sentier Martel parait de plus en plus petit en bas. On est au dessus du sentier ou du Verdon? Pas facile de se rendre compte.

Question équipement, la plus part des pitons indispensables sont en place dans la Guy Héran. Avec un petit jeu de pitons, et en optimisant l'artif sur friend ça passe. On avait un simple jeu de camalots jusqu'au 3.5, ce qui ne nous a pas trop facilité la tache. Dès les premières longueurs, on se retrouve dans de grosses fissures évasées avec seulement le plus gros friend pour se protéger. Idéalement, il faudrait doubler toutes les grosses tailles.

Ébouriffant ce gaz!

En plus 2 relais de suite sont quasiment pendus dans le vide.

Fini le confort de la grande baume  médiane.
Ici, les étriers sont appréciables pour se soulager un peu au relais.
   Dans le haut, les quelques passages de libre sont bien agréables pour décontracter un peu le corps.

Ca permet aussi d'avancer un peu plus vite si l'horaire est tendu.

Ambiance Verdon garantie quand il faut se bouger pour sortir avant la nuit.

Finalement, les 10h du topo ne sont pas volées, comme d'habitude au Verdon. Par rapport au schéma du topo, on a fait une longueur de plus de A1/6a dans le haut, même avec des grosses envolées de 40m minimum. Il est possible bivouaquer dans la 2ème baume médiane sans portaledge pour couper la voie en 2 jours.
Le matin nous nous étions garés en bas, au parking du sentier Martel, en se disant que l'on arriverait moins trempé au pied de la falaise en marchant dans les tunnels plutôt que de faire des rappels sous la pluie battante. C'était un peu osé avec notre horaire pas si matinal que çà, car il faut alors faire les rappels au  retour. Heureusement, en arrivant sur la route des crêtes à la nuit tombante, nous avons trouvé des copains par hasard, qui s'apprêtaient à bivouaquer dans le coin. Ils nous ont fait le taxi jusqu'au parking du bas, nous sauvant d'une belle galère pour rejoindre notre véhicule. Merci les potes!

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